Vae Victis Tome 7 : York, le bateleur

Toujours à sillonner les routes de Bretagne avec sa troupe, Ambre tombe soudain dans les sables mouvants. Sauvée de justesse par une tribu icénienne, elle va devoir affronter un guerrier nommé Arulf devant tout le village pour gagner sa liberté et celle de ses compagnons. Après un beau combat, la victoire lui revient. Les festivités peuvent à présent commencer.

Mais elles ne vont malheureusement pas durer longtemps. En effet, on apprend que ce village est en réalité soumit à un roi nommé Sligo. Depuis son château d'Algar, ce dernier règne en tyran sur son peuple avec l'appui de druides fanatiques. Mais ce n'est pas tout. Il est également l'oncle d'Ambre et l'assassin de son père. Trahie par le perfide Beau Visage, la jeune femme va vite tomber entre ses mains au cours d'une représentation.

Pendant ce temps, nous retrouvons Cloduar. Quelques mois se sont écoulés depuis la prise de Gergovie par Celtill. Notre géant Allobroge s'ennuie désormais et ne peut plus s'empêcher de penser à Ambre. Malgré l'interdiction de son maître, il décide de partir à sa recherche et s'échappe de nuit de la citadelle qu'il a tant aidé à conquérir.

Mais les routes sont peu sures. Les Germains sèment encore la panique dans une bonne partie de la Gaule sans que César décide de les arrêter pour l'instant. En dépit de sa force, Cloduar est capturé par un escadron. Sur le point de mourir, il est sauvé par Milon qui arrive juste à temps une nouvelle fois.

Chargé par César de tuer Didius, Milon parvient à s'attirer la confiance du borgne à l'aide de faux documents et l'empoisonne au cours d'une fête. En prime, il parvient à emporter dans sa fuite Bodicae, le bébé d'Ambre, et sa nourrice avec l'aide de Cloduar. La petite troupe va alors mettre le cap sur la Bretagne à la recherche de notre délicieuse rousse.

Vous l'avez constaté, les Romains n'interviennent quasiment pas dans cet album. Mais les auteurs nous gratifient cependant à la fin d'une belle bataille navale entre eux et les gaulois Vénètes pour le contrôle de l'Armorique. Cette séquence composée de trois pages de haut niveau nous permet d'apprendre quantités de choses sur la façon de se battre en mer pendant l'Antiquité et de découvrir les différentes flottes existantes à l'époque.

Cela nous change pas mal des traditionnels assauts de pirates au 17eme siècle dont on a l'habitude dans de nombreuses fictions. D'ailleurs, à notre grande surprise, la technologie maritime romaine se retrouve complètement dépassée par la Vénète et mord la poussière. Comme quoi, la flotte qui a transformé la Méditerranée en lac romain pourrait bien ne jamais devenir la maîtresse de l'Atlantique.

Ce numéro est l'un des meilleurs de la série. Le dessin est encore plus beau que d'habitude, ce qui montre à quel point Jean Yves Mitton maîtrise cet art. La mise en scène est comme toujours incroyable. Un seul petit reproche peut être fait sur le scénario, le sex-appeal d'Ambre. Cette dernière en a trop. Partout, où elle passe, son nombre d'amoureux ne cesse d'augmenter. A Milon et Cloduar s'ajoutent maintenant les Bretons York et Arulf. A croire que c'est la seule belle femme que tous ces hommes ont vu. Lui donner une rivale féminine serait d'ailleurs sans doute une bonne idée. Cela arrivera peut-être un jour dans les prochains tomes.

Note : 9/10