Les démons d'Alexia Tome 1 : L'héritage

Connaissez vous le CRPS ? Attention, ne confondez pas avec le CNRS. Contrairement au Centre de Recherche National et Scientifique, le Centre de Recherche des Phénomènes Surnaturels est secret et financé par de nombreux pays. Son but est d'enquêter sur les sciences occultes et de combattre les êtres maléfiques tels que les fantômes et autres démons.

Alexia vient d'être recrutée par cet institut en tant qu'exorciste. Très douée dans son domaine malgré son jeune age, elle est la première à sentir que quelque chose de louche se passe dans les environs. Et pour cause, un squelette exposé en vitrine dans une salle commence à se recouvrir petit à petit de chair. Peu après, on entend parler dans les journaux d'un mystérieux chien noir qui dévorerait les habitants de la ville voisine.

Alexia mène son enquête et découvre bientôt que les deux phénomènes sont liés. En réalité, le squelette appartient à une sorcière qui a été brûlé à Salem au 17eme siècle. Par on ne sait quelle magie, le chien est son subordonné. Plus il mange des gens et plus le squelette se recompose. Et ce jusqu'à reprendre complètement vie.

Un vent de panique s'empare de du CRPS. Les savants ont beau être nombreux, ils s'avèrent impuissants à endiguer ce sortilège. Seul l'ancien directeur de l'établissement en serait peut-être capable. C'est un descendant de l'inquisiteur qui condamna les sorcières de Salem mais il est dans le coma depuis 1985. A moins que la réponse se cache à Yorthopia, un endroit magique qui contient toutes les connaissances occultes mais dont l'accès est interdit depuis longtemps.

Scénarisé par Vincent Dugomier et dessiné par Benoit Ers, Les démons d'Alexia se révèle être un titre très convaincant pour l'instant. Alexia est une héroïne très sympathique. Elle semble être au centre de tout. En effet, non seulement nous découvrons le CRPS en même temps qu'elle mais en plus, elle serait une descendante de la sorcière de Salem. Les autres personnages sont également bien conçus et suffisamment colorés pour qu'on les différencie bien, du généreux aubergiste Gabriel au sarcastique Olof spécialiste de la nécromancie.

Ce qu'il y a de sympa dans cette série, c'est que les personnages font autant si ce n'est plus appel à la science qu'à la magie pour s'en sortir. Longtemps opposées, ces deux matières se complètent ici très bien. Par exemple, ce sont des prélèvement d'ADN effectués sur le squelette qui permettent de deviner le rôle du chien. Monstrueux et insensible aux balles, ce dernier fait d'ailleurs penser à la bête du Gévaudan.

Si les dessins n'ont rien de majestueux, ils ont en revanche le mérite d'être très fluides et compréhensibles. Ce premier album se lit très facilement et devrait beaucoup plaire au jeune public. Une belle trouvaille de plus dans le monde de la bande dessinée.

Note : 7/10