Rahan Episode 2 : La horde folle

Après avoir fait ses adieux au peuple noir qui lui a permit de changer d'avis sur les hommes, Rahan reprend sa course sur la mer. Nous le retrouvons en pleine mer. Une vague gigantesque est sur le point de l'emporter lui et son radeau. Le fils des ages farouches parvient à s'en sortir de justesse mais échappe son coutelas qui coule dans l'eau.

Rahan se retrouve confronté à un dilemme. Sans son coutelas, il sait qu'il ne pourra affronter les fauves. Mais comment retrouver une arme si petite. De plus, le « désert d'eau » a t-il un fond ou sa profondeur est-elle infinie comme le ciel ? Évidemment, personne n'en sait rien à l'époque. De plus, à mesure que la tempête se calme, des requins font leur apparition.

Cet épisode débute donc de manière forte et dramatique. Finalement, le fils des ages farouches décide de tenter le tout pour le tout et plonge dans l'eau. Un requin l'attaque aussitôt mais il réussit à entailler sa peau avec les griffes de son collier. Attirés par le sang, les autres squales l'ignorent alors et se précipitent pour dévorer leur propre congénère encore en vie.

Arrêtons nous un instant sur ce fameux collier. A cette époque, le nombre de ses griffes n'est pas encore définit et elles ne représentent encore aucun symbole. C'est ainsi que sur certains dessins, Rahan en a cinq et sur d'autres sept. De plus, ce n'est à l'époque pas un cadeau de Crao mais un trophée arraché à un ours des montagnes. En revanche, le coutelas d'ivoire est déjà une arme unique volée à un certain chef du clan de la rivière.

Grâce à une chance inouïe (et une énorme facilité scénaristique il faut le dire), Rahan retrouve son précieux objet. Il découvre également l'existence des fonds marins. Peu après, il accoste sur une ile. Deux individus chancelants l'attaquent mais il parvient à les tenir facilement en respect puis se lie rapidement d'amitié avec l'un d'entre eux, Taaar.

Taaar lui apprend que récemment, une avalanche de rochers s'est écrasé sur une forêt de fruits. Ce phénomène a produit dans une mare une curieuse eau rouge d'un goût étrange. Les hommes de cette tribu raffolent de cette boisson mais plus ils en boivent et plus ils deviennent belliqueux, stupides ou assoupis.

Rahan goûte aussi ce breuvage. Rapidement, il devine ses effets nocifs et demande aux autres d'arrêter d'en consommer. Le « sang des fruits » n'est autre que de l'alcool. Malheureusement, personne ne veut l'écouter et les hommes saouls finissent tous par s'endormir.

Ce n'est pourtant pas le moment car une femme apeurée les appelle au secours. Un smilodon, appelé ici « gorak » est en train d'attaquer les femmes et enfants du clan provisoirement réfugiés dans une grande hutte. Malheureusement, aucun homme n'est actuellement valide pour se battre.

Rahan se porte alors volontaire et part seul défier ce grand félin. On pourrait croire qu'il n'a aucune chance. Le combat est rude et prend plus de 3 pages. Finalement, le fils des ages farouches remporte la victoire en jetant son coutelas dans le poitrail du monstre. Un véritable exploit et un acte héroïque, le premier d'une longue série.

Peu après, les hommes rentrent penauds au camp et comprennent qu'ils ont failli à leur devoir à cause de l'eau miraculeuse. Taaar admet ses fautes, décide de condamner la mare et propose à Rahan de rester vivre parmi eux. Mais celui ci refuse, habité par sa soif de découverte du monde entier.

Cet épisode se veut très dynamique avec une bonne mise en scène. Le dessin s'est déjà beaucoup amélioré par rapport au chapitre introductif. Les puristes remarqueront cependant une légère faute. A la fin de l'épisode 1, Rahan quitte l'ile des noirs avec un de leurs canoés. Pourtant, on le retrouve ici avec son radeau du départ.

Cette inattention n'est pas la seule. Curieusement, Rahan ne possède plus son boomerang sans que l'on sache pourquoi.L'a t-il offert aux noirs du premier épisode en remerciement de leur hospitalité ? L'a t-il perdu dans la mer ? Tout cela n'est pas très grave mais quelques explications auraient pu être fournies. Cependant, on comprend qu'avec un format réduit de 20 pages, les auteurs soient réduits à l'essentiel. Bonne série malgré tout.

Note : 7/10