29 Juin 2023
Aujourd'hui, Franklin Nelson et Matt Murdock reçoivent la visite d'un client inattendu, la Chose en personne. En effet comme certains lecteurs aguerris le savent, les Fantastiques ne sont pas propriétaires de leur immeuble. Or, leur bail arrive à échéance. Ils désirent le renouveler mais pour vérifier que tout soit dans les règles, ils solicitent un avocat.
C'est ainsi que Matt se retrouve à inspecter le Baxter Building pendant que ses clients partent en voyage à Washington. A priori, cette mission semble aisée. Mais un supervilain a décidé de profiter de l'absence des F.F. pour dérober leurs inventions. Il s'agit d'Electro, un supervilain habituellement ennemi de Spiderman.
Sentant un danger, Matt se change donc rapidement en Daredevil. Un combat ne tarde pas à s'engager avec le criminel. Plutôt qu'un corps à corps, on assiste à une partie de jeu du chat et de la souris. Vaincu au départ, l'Homme Sans Peur est mit K.O. et envoyé carrément dans l'espace à bord d'une fusée de Red Richards.
Voilà une façon plutôt originale de se débarrasser de quelqu'un. On se dit que Daredevil est très mal embarqué. Mais heureusement, il parvient à prendre le contrôle de l'appareil et même à le poser en plein Central Park. Ce passage est complètement abusé. D'une part, Matt est un homme de loi, pas un scientifique. D'autre part, même si ses sens sont développés, il ne peut en aucun cas détecter depuis l'intérieur de son vaisseau la présence d'humains ou pas. On est pas dans Dragon Ball non plus !
Toujours est-il qu'une fois rentré sur Terre, l'Homme Sans Peur regagne le Baxter Building pour régler son compte à Electro, non sans avoir échappé à la police au préalable (il est interdit de garer une fusée dans un parc voyons). Prit par surprise, le supervilain préfère fuir plutôt que de le foudroyer de décharges électriques.
C'est ainsi que nous assistons à une course poursuite dans la rue qui se termine dans un théatre. Sur le point de gagner, Electro se fait finalement piéger par un gigantesque rideau qui lui tombe dessus. Le temps qu'il se relève, la police est déjà présente pour l'arrêter avec l'aide de jets d'eau afin de neutraliser son pouvoir.
Daredevil remporte là sa première grande victoire. Elle est d'ailleurs assez incroyable. Electro dispose de capacités fabuleuses et partait énormément favori face à quelqu'un qui n'a presque pas de superpouvoirs. Mais on risque de voir cela souvent sinon l'Homme Sans Peur n'aurait pas de raison d'exister.
Cet épisode possède pas mal d'humour, ce qui est logique avec un personnage aussi vivant que la Chose. Le dessin n'est plus l'oeuvre de Bill Everett, visiblement trop lent, mais de Joe Orlando. La mise en scène de ce dernier s'avère particulièrement soignée, quoique un peu figée. Les traits sont fins et précis. On est très loin du style de Jack Kirby par exemple.
Ce chapitre démontre une nouvelle fois que les Quatre Fantastiques sont bel et bien encore les ambassadeurs de Marvel en 1964. Stan Lee les fait apparaître dans chaque nouvelle série qu'il crée afin de booster les ventes. Ici, c'est fait de manière très naturelle. L'idée d'utiliser Electro est également bonne car comme Spiderman œuvre également à New York, il n'y a pas de raison que ses supervilains ne se frottent pas à Daredevil. On a donc droit à un épisode correct qui aurait pu s'avérer bon sans ses exagérations dans la navette.
Note : 6,5/10