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La caverne de Loupzaru

Un blog qui parle de BD, mangas, comics mais aussi romans, films et séries.

Vae Victis Tome 10 : Arulf, l'Icénien

Vae Victis Tome 10 : Arulf, l'Icénien

Une fois n'est pas coutume, César a échoué à conquérir la Bretagne. Sa colère est grande et ce n'est pas la capture de Milon par Sligo qui va l'apaiser. Mais, alors qu'il réfléchit au sort qu'il réserve à ces derniers, plusieurs de ses bateaux se perdent dans la tempête sur le chemin du retour. Attaqués par des Gaulois Vénètes et Morins, certains coulent. Avec beaucoup de chance et de duperie, Sligo en profite pour s'échapper, laissant Milon à son triste sort, non sans avoir tenté à plusieurs reprises de l'éliminer.

Pendant ce temps en Bretagne, on célèbre la victoire. Mais Ambre n'a pas le cœur à rire. Elle se soucie beaucoup du sort réservé à son ami étrusque. Mais ce n'est pas tout. Elle sait que les Romains vont bientôt revenir, cette fois ci encore plus nombreux et mieux armés. Il lui faut donc préparer dès maintenant la riposte.

Les rois bretons se mettent d'accord pour élire un dénommé Cassivellaunos cingetorix, ce qui signifie chef des chef. Bodicae espère bien compter sur lui pour rallier de nombreux hommes et constituer une véritable armée. Malheureusement, elle constate que les Bretons sont aussi divisés et belliqueux entre eux que leurs voisins gaulois. Elle a encore du travail pour tous les unifier.

Les mois passent. Une fois le printemps venu, César pardonne à Milon sa trahison et l'emmène avec lui dans une nouvelle expédition en Bretagne. Cette fois ci, il se montre plus mesuré et moins impatient. Ses troupes composées de 800 navires débarquent sans problème. Lorsqu'elle apprend ça, Ambre est furieuse. Pourquoi Cassivellaunos ne l'a t-il pas arrêté plus tôt ?

La réponse est simple. En dépit de son titre de cingectorix, cet homme n'a pas cherché à nouer des alliances avec ses voisins mais a au contraire combattu tout l'hiver les Trinovantes, un peuple breton qui vit à Londinium, la future Londres. Résultat, leur prince efféminé Mandubracios s'est allié à César.

Il y a de quoi se prendre la tête entre les deux mains ! C'est en partie grace à ces querelles intestines que les Romains l'emportent presque toujours. La suite est une succession de batailles. Au cours de l'une d'elles, Bodicae reçoit une flèche. Heureusement, Milon envoyé par César la soigne avant qu'il ne soit trop tard.

Notre pauvre médecin étrusque est maintenant dans une situation bien délicate. De nouveau, il fait partie des proches de César et est donc un traitre aux yeux des Bretons. Seuls Ambre et Cloduar continuent de bien l'estimer. Pourtant, ce sont les caprices du destin qui le forcent à changer sans cesse de camp. Lui cherche seulement à soigner les blessés et à éviter le plus de morts possible. C'est le personnage le plus malheureux de la série et sa souffrance se ressent clairement ici.

César n'est cependant pas en reste. Cela fait maintenant quatre ans qu'il a déclenché la guerre des Gaules et de plus en plus de difficultés se dressent face à lui. Outre la résistance bretonne essentiellement due à Ambre, ses liens avec Pompée se désagrègent car sa fille Julie, l'épouse de son ami, est gravement malade. Il doit donc également veiller à ne pas recevoir un coup dans le dos un jour en provenance de Rome.

Pour éviter cela, il entame une vraie politique de propagande en écrivant son histoire. Ce récit intitulé La guerre des Gaules nous est parvenu jusqu'à aujourd'hui, ce qui est tout de même assez incroyable. On découvre que lorsque les événements ne semblent pas tourner en sa faveur, l'Imperator n'hésite pas à mentir pour gagner encore en gloire. Les dirigeants de notre temps n'ont rien inventé.

Etrangement, ce tome a un goût assez moderne qui n'était peut-être pas une volonté de départ des auteurs. Trop occupés à regarder leurs intérêts personnels et à régler leurs problèmes entre eux, les Bretons réagissent trop tard. En dépit de tous les efforts d'Ambre qui devient en quelque sorte l'ange gardien de sa terre natale, César pacifie la Bretagne et ramène 500 otages avec lui issus de nobles familles. Toutefois, il ne s'attarde pas plus sur ce territoire. Il paraît qu'il y a du tumulte en Gaule.

C'est toujours un immense plaisir de découvrir un tome de Vae Victis. Toutefois, on remarque que celui ci est moins différent. Contrairement à ses prédécesseurs, il comporte relativement peu de nudité et quasiment pas d'érotisme. En revanche, on est marqué par les cages de fer dans lesquelles les Morins enferment leurs prisonniers pour les brûler vifs. Certains peuples étaient vraiment barbares autrefois.

Au fil des pages, on s'aperçoit que le niveau de dessin est un cran en dessous par rapport à d'habitude. Il reste certes très beau mais la baisse est nette. Par exemple, Sligo apparaît moins colossal qu'auparavant. On sent que Jean Yves Mitton s'applique un peu moins. Est-ce dû à un manque de temps ?

Attention, il ne faut surtout pas lui tirer dessus pour autant. Ce 10eme tome reste une merveille, tant scénaristique que visuelle ! Mais ce n'est pas le meilleur de la série. On a l'impression que les choses se répètent un peu par rapport au volume précédent, notamment avec Sligo qui est toujours attaché au char d'Ambre pour combattre ceux qu'il appelle les « petits hommes ». Néanmoins, le retour en Gaule devrait ramener un tas de nouveautés et nous permettre de retrouver d'anciens personnages dont un certain Celtill. A suivre prochainement.

Note : 8/10

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