The heroic legend of Arslan Tome 4

Toujours à la recherche de nouveaux alliés, Arslan fait escale à la citadelle de Kashan tenu par Hodeyr. Cet homme riche et puissant pourrait représenter une recrue de poids mais il se montre malheureusement trop imbu de sa personne. En effet, il accepte d'accorder sa protection au prince seulement si celui ci en fait son principal conseiller et épouse sa fille.

Mit sous pression par tant de cupidité, Arslan tente de refuser poliment mais lorsque Hodeyr se révèle menaçant à l'encontre de Daryun et Narsus, ceux ci n'ont d'autre choix que de l'exécuter. Une fois cela fait, le jeune prince décide de libérer ses esclaves. Mais il se passe alors quelque chose d'étonnant. Loin de le remercier, les anciens serviteurs se mettent à pleurer leur maître.

Arslan est bouleversé. Il comprend à travers cet épisode que son projet d'abolition de l'esclavage sera bien plus difficile à mettre en place qu'il ne l'imaginait. Pour en avoir déjà fait l'expérience dans sa province, Narsus lui explique que beaucoup d'esclaves sont attachés à leurs maîtres et ne savent pas quoi faire de leur liberté ni gérer leur propre argent.

Cette conception est intéressante et très crédible. Contrairement à Daeneyris dans Game of Thrones, Arslan ne peut aucunement espérer batir une armée d'esclaves qui le suivrait aveuglément et l'aiderait à reconquérir son trône. Au contraire, il se voit menacé par les fidèles d'Hodeyr et doit quitter Kashan au plus vite.

Pendant ce temps à Ecbatana, on fait un peu plus connaissance avec la cour lusitanienne. Il semblerait que Innocentis VII ne soit qu'un pantin stupide manipulé par Bodin. En revanche, ce n'est pas le cas de son frère Ghisqar. Plus intelligent et modéré, ce dernier se montre hostile envers l'évêque. De nombreuses dissensions apparaissent entre les Lusitaniens et il se pourrait bien qu'un conflit intérieur mêlant politique et religieux éclate bientôt.

Notons que ce n'est pas le seul problème de ces envahisseurs. En effet récemment, un bras fantôme armé d'un poignard a été vu sortant du sol pour assassiner quelques fanatiques de Yahldaboth. Jusque ici très discret, l'élément surnaturel commence à émerger dans le récit, ce qui ne peut qu'apporter un plus à condition de bien le gérer.

Si il y en a un qui semble peu craindre les sortilèges, c'est bien Himles. Et pour cause, ce dernier fait commerce avec des sorciers de temps en temps. Toutes les hypothèses lançées sur lui au tome précédent sont maintenant vérifiées. Garçon autrefois très gentil, il a bel et bien été évincé du pouvoir par Andragoras III. Pour se faire, cet homme n'a pas hésité à le brûler vif, d'où la marque sur son visage.

A présent, les lecteurs ont le choix. Vaut-il mieux être pour Arslan ou pour Himles. En un sens, ces deux cousins ne sont pas si différents au départ, et Masque d'argent est l'héritier légitime de Parse. On voit qu'il n'est pas méchant au fond et que son apparence le fait souffrir. Mais quels sont ses projets au juste pour Parse ?

Sur le plan des nouveaux personnages, on découvre que Kahllahn avait un fils nommé Zandé. Promu bras drois de Himles à la place de son père, ce jeune homme se lance à la poursuite d'Arslan avec une armée lusitanienne. Le jeune prince n'est donc pas au bout de ses peines avant de trouver enfin un abri digne de ce nom.

Comme d'habitude, ce quatrième tome est pleinement satisfaisant même si je le trouve un tantinet moins bon que le précédent. L'intrigue suit son court à un très bon rythme, ni trop lent ni trop rapide. Au niveau des personnages, si Faranghis se montre très effacée, ce n'est pas le cas de Ghib. Ce garçon se montre prépondérant dans les derniers chapitres de ce numéro. En plus de ses talents de combat, sa ruse et son espièglerie sont des armes à ne surtout pas négliger. Ses exploits lui permettront-ils de gagner le cœur de sa dulcinée dans les tomes à venir ?

Note : 7,5/10