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La caverne de Loupzaru

Un blog qui parle de BD, mangas, comics mais aussi romans, films et séries.

Des serpents dans l'avion

Des serpents dans l'avion

Parce qu'il s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, Sean Jones (Nathan Phillips) à assisté à l'assassinat d'un procureur par Eddie Kim (Byron Lawson). Devenu la nouvelle proie de ce pègre de la mafia, il est pourchassé jusque chez lui mais heureusement sauvé par Neville Flynn (Samuel L. Jackson). Ce dernier agent du F.B.I. le persuade alors de témoigner contre le criminel.

Attendez une minute, on est dans un film d'attaques animales ou dans un thriller ? On est en droit de se poser la question car il faut attendre très longtemps avant de croiser le moindre serpent. Rassurez vous cependant, après s'être armés de patience, on va en avoir pour notre argent.

Afin d'empêcher Sean et Neville de se rendre à Los Angeles où se tiendra son procès, Eddie Kim a décidé de dissimuler un piège dans leur avion. Alors qu'il aurait pu se contenter d'une simple bombe, le truand a opté pour une solution disons plus écologique. Il a réunit des centaines de serpents dans la cale. Une fois lâchés, ceux ci se feront un plaisir d'attaquer tous les passagers sans aucune distinction et engendreront ainsi un grand nombre de victimes.

Les serpents sont très nombreux et très variés. Issus des quatre coins du monde, ils s'avèrent extrêmement venimeux et sournois. Petits pour la plupart, ils se faufilent aisément entre les branches de canalisations et peuvent donc surgir de partout. Autrement dit, on est en sécurité nulle part, pas même dans la cabine de commande. Voilà qui n'est pas confortable quand on se situe en plus à plusieurs kilomètres d'altitude.

Réalisé en 2006 par David R. Ellis, Des serpents dans l'avion ressemble beaucoup à Plane of the dead. La trame s'avère originale car la plupart du temps, les films sur les reptiles tueurs ont lieu dans des endroits sauvages comme les jungles et pas en huis clos dans les airs. De plus, sans pour autant se montrer exceptionnel, le scénario a au moins le mérite d'expliquer aux spectateurs de nombreuses choses. Comment Eddie Kim s'est procuré autant d'animaux ? Pourquoi ceux ci se montrent-ils si agressifs ? On a la réponse à toutes ces questions, ce qui est louable.

En revanche, c'est au niveau de la réalisation que le bas blesse. Conçus en images de synthèse, les serpents sont mal fichus et leurs attaques incessantes ne sont absolument pas crédibles. C'est un gros point noir car c'est justement pour ça qu'on vient avant tout voir ce film.

Les personnages sont nuls à souhait. Remplis de clichés, pas attachants pour un sou, ils ne dégage aucune profondeur et on les regarde vivre ou mourir de façon totalement indifférente. De plus, les acteurs s'avèrent très mauvais, à l'exception bien sur de Samuel L. Jackson. La présence de cette star a du dévorer tout le budget du casting et c'est dommage car du coup, on ne voit que lui à l'écran.

Conscient de ses faiblesses, Des serpents dans l'avion essaie de compenser avec l'humour et n'hésite pas à en faire trop de manière assumée. Par exemple, un gars mordu aux fesses refuse de se faire sucer le venin par un autre homme mais ne rechigne pas si c'est une femme. Dans le même genre, un autre maintient le cap de l'avion après avoir été un accro aux jeux vidéos, faisant pousser à Neville un ridicule « Merci à la Playstation ! ». Evidemment, ces scènes ne paraissent pas crédibles et enlèvent la moindre portée dramatique à l'oeuvre.

Dernier point à aborder, le charme. Assez curieusement, Des serpents dans l'avion se montre plutôt timide en la matière. Qu'il ne dévoile qu'une paire de seins lors d'une petite partie de jambes en l'air dans les toilettes, ça peut se comprendre. En revanche d'une manière générale, les hôtesses de l'air ne s'avèrent pas très belles ni charmantes, ce qui est plus surprenant.

Au final, Des serpents dans l'avion est une déception. Malgré la présence de Samuel L. Jackson, ce n'est qu'un petit film de Série B qui n'intéressera que les amateurs du genre. A vite oublier pour les autres.

Note : 4,5/10

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