Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La caverne de Loupzaru

Un blog qui parle de BD, mangas, comics mais aussi romans, films et séries.

Python

Python

Les films mettant en scène les serpents géants sont assez nombreux, en particulier depuis la réussite d'Anaconda. Dans ce registre, Python réussit à correctement s'en sortir. Jugez plutôt. Un avion militaire transportant une expérience top secrète du gouvernement américain s'écrase quelque part en Californie. A son bord, un gigantesque reptile hybride comportant les gènes de centaines d'espèces de serpents et que nous appellerons python par commodité. L'animal s'échappe. C'est un monstre friand de chair humaine. On peut donc facilement imaginer les dégâts qu'il est capable de commettre dans une petite ville, véritable supermarché pour lui.

Ce film réalisé en 2000 est une véritable série B avec tous les codes du genre. Petit budget, scènes inégales, lot de victimes convenables, ambiance un peu décalée, incohérence scénaristique, beau héros qui sauve tout le monde à la fin en utilisant le traditionnel moyen des explosifs... Il bénéficie cependant d'un joli casting pour selon. Robert Englund et Casper Van Dien se partagent la vedette. On a vu pire comme acteurs.

Parlons à présent du python en lui même. Ce serpent aurait pu devenir l'une des meilleures armes de l'armée américaine. Mesurant quarante mètres de long et pouvant aller jusqu'à 80 km/heure, il crache une acide puissante dont il se sert pour décomposer les corps de ses victimes. Il va même jusqu'à avaler vivant les êtres humains. De surcroit, il se montre intelligent et bien sournois lors de ses attaques. Un vrai gros morceau.

Son créateur, un professeur zoologiste joué par Robert Englund va pendant longtemps essayer de le capturer vivant. Mais un tel animal ne peut être laissé en vie. C'est bien l'avis d'une troupe de militaire qui va pourtant se faire avoir comme un bleu. Quelle idée de tirer sur une ancienne peau ! Il faudra finalement un gentil civil (Casper Van Dien) qui travaille dans une usine d'acide et un temps suspecté de meurtre pour rétablir la paix dans le coin en compagnie de son ami, un policier. Au passage, les deux rivaux ont même été en rivalité pour le cœur d'une femme et iront jusqu'à se battre en plein milieu du film.

Le python est présent pendant tout le long de l'histoire sans pour autant étouffer le spectateur. Sa présence n'est pas oppressante, on devine quand il est là et quand il n'est pas là. Dans ses moments d'absence, le public pourra se distraire par divers autres ingrédients qui rehaussent le niveau du film : les gags du nain policier, la bagarre des deux héros, les cascades à vélo de Casper Van Dien, les aventures délirantes de John Franklin ou Jenny Mc Carthy. Vous l'aurez comprit, l'humour est un bon point de l'œuvre. Bien plus que l'érotisme. Sur ce plan là, on a simplement le droit à une jolie paire de seins lors d'une scène lesbienne. Pas grave, l'intérêt est ailleurs.

Ces différents éléments rafraichissent le film et le démarquent un peu de ses concurrents. Car, pour le reste, on n'assiste à rien d'original. Certaines scènes sont assez mal faites ou vraiment peu crédibles. Par exemple, comment un python si grand peut-il passer inaperçu ? On arrive pas à le distancer en voiture mais on parvient à le semer en vélo en prenant le temps de mettre son casque. Il peut briser la coque d'un avion mais il n'est pas capable de soulever une voiture...

De plus, le python meurt à l'aide d'explosifs, comme d'habitude. Mais pourquoi faut-il toujours que les animaux tueurs soient tués dans des explosions ? Les réalisateurs n'ont-ils donc aucune imagination ? On aurait pu voir le serpent découpé en rondelles à l'épée, écrasé par des rochers, ou même simplement mit à mort d'une balle en plein cerveau...

Python est une agréable série B sans faux rythme qui se regarde sans que l'on s'ennuie une seule fois. Il est réalisé avec professionnalisme et on ira jusqu'à noter des clins d'œil à Jurassic Park. Pour autant, ce n'est pas un grand film non plus. Quand au serpent, en lui même, sa conception en image de synthèse est très moyenne et se révèle mauvaise dans certains plans. Cependant, l'amateur passera un moment bien sympa avec cette œuvre du cinéma bis.

Note : 6/10

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article