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La caverne de Loupzaru

Un blog qui parle de BD, mangas, comics mais aussi romans, films et séries.

Rogue/Solitaire/Eaux troubles

Rogue/Solitaire/Eaux troubles

L'histoire met en scène un groupe de touristes remontant un fleuve australien sur un bateau aidé par une guide du coin. Ce qui semblait être une simple navigation pour découvrir la faune et la flore australienne va se transformer en vrai calvaire lorsque le navire va à moitié couler suite à l'attaque d'un crocodile territorial. Les passagers sont alors bloqués sur un petit ilot qui se voit submergé peu à peu par la marée du fleuve. Coincés sans moyen d'atteindre la rive, les touristes vont être alors la proie de l'alligator fermement décidé à garder son territoire et à déguster de la chair humaine.

Le début de Rogue est assez long. Pour preuve, il faut attendre environ une vingtaine de minutes avant de voir un premier crocodile, et ce malgré l'attaque sur un buffle venu s'abreuver dès les premières secondes. Cette absence n'empêche nullement de décrire la force et la rapidité de l'animal. Les touristes sortent effrayés de cette description qui plane comme une sorte d'avant goût avec ce qui les attend.

Parlons en des touristes justement. Ils sont assez nombreux à monter sur le bateau pour faire une excursion du fleuve. Il y a là de tout. Deux couples (dont un avec une enfant), un photographe et un homme en deuil qui n'hésite pas à répandre des cendres dans l'eau au début de la traversée. Et ce sans oublier le héros, Pete McKell (Michael Vartan), journaliste pour une revue de voyages. Tout ce petit monde est conduit par une guide de la région assez sympathique (Radha Mitchell) propriétaire du navire. Deux de ses amis vont les rejoindre par la suite. Autant de victimes potentielles pour un crocodile affamé et agressif.

Rogue suit une histoire qui se veut réaliste. Ici, pas d'alligator de taille gigantesque, mutant ou rescapé des flèches du temps mais juste un simple crocodile long tout de même de plus de sept mètres. Cela n'en fait pas moins un monstre difficile à combattre. Étrangement, il n'est pas forcément bien attiré par la chair humaine au début. Le motif de son attaque est plutôt l'intrusion sur son territoire, et ce d'autant plus que les pauvres touristes y demeurent faute de dénicher un bateau de secours.

La situation des touristes est assez angoissante. Contrairement à Black Water, les personnages ne sont même pas en sécurité quelque part. Ils ne peuvent se permettre d'attendre des secours et doivent quitter l'ilot au plus vite avant de se retrouver de force dans l'eau, et donc dans le domaine du monstre.

Or, sans moyen de navigation, l'objectif est plus facile à dire qu'à faire. Nager dans l'eau équivaut à une mort certaine et les solutions sont donc très maigres. Après avoir tenté un pont aérien à l'aide d'une corde, nos pauvres touristes vont essayer de pêcher le monstre tout en essayant de s'enfuir. La manœuvre est plutôt astucieuse et ressemble un peu à une scène d'Anaconda, le prédateur.

On croit alors nos touristes survivants sauvés lorsque certains d'entre eux atteignent la berge. Mais il n'en est rien pour le personnage principal qui, guidé par le chien de la guide, va tomber dans le garde manger du crocodile. Une dernière partie du film assez intéressante, bien que longue et très sombre, et qui verra le héros combattre l'alligator.

Au niveau des effets spéciaux, il n'y a rien à dire. Le crocodile est bien réalisé et assez réel. Ce n'est pas du Spielberg de Jurassic Park mais c'est loin d'être une simple maquette articulée des années 50. Quand aux acteurs, ils s'en sortent bien. En prime, on nous gratifie de nombreuses prises de vues aériennes qui nous permettent d'apprécier les paysages locaux. En revanche, les amateurs de gore seront déçus car on ne voit pas la moindre goutte de sang à l'écran.

En résumé, Rogue possède un bon scénario et des effets spéciaux efficaces. Il nous présente une histoire très crédible. Dommage que les victimes du crocodile ne soient pas assez nombreuses. A défaut de figurer comme un chef d'oeuvre, ce film réalisé par Greg McLean est une belle surprise de l'année 2007.

Note : 7/10

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