Arena, Les gladiateurs de la mort

Les gladiateurs ont pendant des centaines d'années fait vibrer les foules du monde romain. Des milliers d'hommes s'affrontaient dans des arènes lors de luttes jusqu'à la mort sous les yeux de spectateurs déchaînés avides de toujours plus de sang. Ce spectacle barbare a été abolit au delà de l'Antiquité. Mais que se passerait-il si quelqu'un cherchait à le réintroduire dans notre époque contemporaine ? C'est la question sur laquelle s'est penchée Arena, les gladiateurs de la mort.

Un milliardaire du nom de Logan (Samuel L. Jackson) a décidé d'ouvrir un site internet permettant au monde entier de visionner des combats mortels et de parier sur les potentiels vainqueurs. Voilà une idée des plus rentables et bien sympathique. Le problème, c'est que ses gladiateurs n'ont pas choisit d'être là. En effet, il les kidnappe dans la société en choisissant des individus possédant déjà certaines dispositions physiques comme des policiers, pompiers ou militaires. C'est ce qui va arriver à David Lord (Kellan Lutz).

Ce jeune homme vient de perdre sa femme qui attendait un enfant dans ce qui semble être un accident de voiture. Un jour, il rencontre une sublime jeune femme du nom de Milla (Katia Winter). Cette dernière l'attire dans un piège et voilà que David se réveille dans ce qui semble correspondre aux sous sols d'un entrepôt planqué au milieu de nulle part. Pour commencer, on lui apprend qu'il n'a aucune chance de s'en tirer et que sa seule issue désormais sera une mort glorieuse sous les yeux des internautes. Cela passe par un changement de nom car il faut oublier sa vie, son passé...David Lord laisse la place à Death Dealer, un personnage sans liberté, sans libre arbitre qui sert à amasser de l'argent et dont le destin repose sur la communauté des membres du site de Logan. Et surtout, c'est une formidable machine à tuer.

Dans ce film sortit en 2011, le réalisateur Jonah Loop a respecté tous les éléments des gladiateurs de l'Antiquité en les adaptant parfaitement aux temps modernes. Outre le lavage de cerveaux récurrent pour contrôler des esclaves, il n'a pas oublié une bonne dose d'actions et de sang ainsi qu'une touche d'érotisme bienvenue. Comme sous l'Empire romain, les gladiateurs du XXIeme siècle reçoivent des femmes dans leur lit en récompense de leurs victoires. La foule du Colisée a été remplacé par des internautes mais son rôle est le même : lever le pouce pour accorder la grâce au vaincu ou bien le condamner à mort en baissant le doigt. Toutes ces références au monde antique sont des plus appréciables et bien maîtrisées.

Et puis, ce film est très crédible. Contrairement à ce que l'on pourrait croire au premier abord, il serait possible pour un criminel de faire renaître l'ère des gladiateurs de la sorte. Bien sur, ce serait condamné par les droits de l'homme. Mais les gens ne feraient pas très attention à la morale quand de l'argent et du spectacle sont en jeu. Nous le voyons bien dans cette œuvre. Les fans du site n'en ont absolument rien à faire de voir des hommes mourir pour de vrai. Le concept de voyeurisme est plus fort. De nos jours, certaines télé réalités s'approchent déjà de cette idée en filmant des candidats dans des jeux de torture ou bien en phase terminale d'un cancer. La mort réelle à l'écran, certains pays l'ont déjà vu. Par conséquent, on ne peut pas exclure qu'un jeu de gladiateurs ne vienne pas un jour tisser sa toile sur le net.

Il n'est pas nécessaire de détailler d'avantage le scénario mais la fin du film offre un nouvel élément assez inattendu qui, selon les avis, est une bonne ou une mauvaise idée. En tout cas, Arena, les gladiateurs de la mort se révèle comme une jolie surprise pour une Série B. Ses acteurs jouent bien, les combats sont intéressants, le sexe est bien utilisé sans en faire trop et l'histoire est certes prévisible mais correcte. Jonah Loop a eut une idée originale et bien sentie.

Note : 6,5/10