Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La caverne de Loupzaru

Un blog qui parle de BD, mangas, comics mais aussi romans, films et séries.

The beast of hollow mountain

The beast of hollow mountain

Dans les années 1950, le thème récurent de la science fiction américaine portait sur la recherche de monstres. Avec les insectes géants, les créatures des légendes et les extraterrestres, les dinosaures étaient très demandés par le grand public. Bien souvent, les réussites divergeaient car les cinéastes ne disposaient à l'époque de peu de moyens pour rendre crédible et efficace l'animation des sauriens. Et pourtant, ça marchait du tonnerre parfois avec le fameux exemple de King Kong en 1933 pour ne citer que lui.

En 1956, Edward Nassour se lance dans la réalisation de son film de dinosaure intitulé The beast of hollow mountain. Normalement, ce devait être Willis O'Brien, spécialiste du genre, mais il fut finalement écarté du projet. Si on peut le regretter, il faut reconnaître que ce film se révèle malgré tout comme un très bon divertissement. Il a pour idée principale de mélanger deux thèmes pourtant bien différents, les westerns et les terribles lézards. Cela peut paraître étrange au premier abord mais ça marche !

Un Américain du nom de Jimmy (Guy Madison) a acheté un ranch depuis peu dans une contrée du Mexique. Malgré ses évidentes qualités de cow boy et de gentleman, il ne fait pas l'unanimité partout dans le village. Son rival, le mexicain Enrique Rios, l'accuse de lui voler ses clients en cassant les prix. Quand en plus s'immiscera une jeune femme entre les deux, la gracieuse Patricia Melina, l'affrontement passera des insultes aux poings puis au pistolet.

Entre temps, Jimmy perd depuis quelque temps des vaches. Il soupçonne Enrique de les lui voler. Les villageois proposent une autre explication. Son ranch est situé non loin d'une montagne maudite jamais explorée à cause des marais. Les hommes et les bêtes qui s'y aventurent ne reviennent jamais. Vous l'aurez compris, il s'agit bien évidemment de la tanière du dinosaure. Pourtant, le mot monstre n'est jamais clairement évoqué.

Jimmy ne croit ni aux superstitions ni aux légendes. Comme plus personne ne veut travailler pour lui, il est obligé d'engager un enfant modèle de 7 ans du nom de Panchito et son père alcoolique Pancho sur qui il veille tant bien que mal en dépit de son jeune age. Et c'est comme ça que l'on tient notre triangle humoristique et affectif du film. L'histoire du jeune Panchito est à mon sens plus tragique que le duel amoureux opposant Jimmy à Enrique.

La grande majorité du film se passe comme un western ordinaire. Le dinosaure n'intervient qu'à la fin. Pour un peu, on se serait passé de lui comme si il ne s'agissait que d'un élément bonus. Mais c'est pour lui qu'on vient voir cette œuvre ! Comme dans bien des cas, il s'agit d'un tyrannosaure, le roi des carnivores par excellence. Fait probablement d'une maquette animée, il est assez réussi dans les plans lointains. Lors des zooms, c'est une autre histoire. On reconnaît au premier coup d'œil le déplacement d'un homme portant des bottes griffues par exemple. L'animal possède des pattes avant plus grandes que dans la réalité dont il se sert un peu comme des bras mais ce n'est qu'un détail. On est dans les années 50, faut pas trop en demander non plus. Surtout que le réalisateur fait des efforts pour varier les mouvements de son T-Rex et le rendre plus intéressant.

La course poursuite avec le tyrannosaure est réussie. La créature écailleuse est insensible aux balles. Jimmy n'a donc d'autre choix que de l'attirer dans les sables mouvants de la montagne en réalisant des balancements au bout d'une corde dignes d'un acrobate de cirque. L'affrontement avec le saurien répond donc très bien à la demande des spectateurs.

The beast of hollow mountain bénéficie d'une réalisation soignée avec un parfait découpage des scènes. Les acteurs sont excellents. Dommage que le film manque d'ambition avec des personnages trop lisses, zéro défaut ou zéro qualité. De plus, le scénario est trop simple. Comment cela se fait-il qu'un tyrannosaure se trouvait-il là depuis 65 millions d'années ? Pourquoi est-il sorti de sa montagne ? L'œuvre se termine directement après la mort du lézard. C'est un peu trop tôt. La fin est trop ouverte, on aurait aimé avoir des commentaires et savoir ce qui va arriver à Jimmy, Panchito...

Vous l'aurez compris, Edward Nassour ne s'est pas cassé la tête. Avec plus d'ambition, ce film aurait pu se révéler excellent. Il n'en reste pas moins un bon produit qui plaira aux fans de dinosaures. Étonnamment, il n'a pas été distribué dans les salles françaises. C'est la raison pour laquelle j'ai gardé son nom officiel américain pour établir cette critique.

Note : 7/10

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article