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La caverne de Loupzaru

Un blog qui parle de BD, mangas, comics mais aussi romans, films et séries.

Lucifera Tome 7 : Le messie du mal

Lucifera Tome 7 : Le messie du mal

Grace à Satan, Marguerite a pu échapper à l'inquisition et s'est réfugiée chez Darvulia. Faust est tout heureux en apprenant la nouvelle mais sa joie va être de courte durée. En effet, la jeune femme est une créature du Diable désormais. Pour éviter de faire souffrir son époux, elle déclare ne plus l'aimer. Ainsi donc, le médecin rentre chez lui le cœur meurtit.

Les semaines passent. Guidée par une comète rouge, une impressionnante cohorte se dirige vers la cabane de Darvulia pour rendre hommage au petit Franz qui ne serait autre que le messie du mal. C'est ainsi que l'on découvre un tas d'êtres malfaisants tels que des sorcières, démons, magiciens mais aussi humains grands pécheurs venus de toutes horizons.

Evidemment, un tel cortège ne passe pas inaperçu. Dès qu'il l'apprend, le grand inquisiteur envoie Frère Jean à la tête de soldats dans les montagnes pour éliminer le messie du mal. N'ayant aucun moyen de le reconnaître, le moine ordonne à ses hommes de tuer tous les bébés qu'ils rencontrent. A ses yeux, c'est un sacrifice nécessaire pour le salut de l'humanité.

Alors là, on peut dresser un grand coup de chapeau à Leone Frollo ! De manière très ingénieuse, l'auteur a reprit les codes de la Bible et les a complètement inversés. Ici, Franz fait office de Jésus Christ. Les créatures démoniaques jouent le rôle des bergers et des rois mages venus lui rendre visite. Et les membres du clergé agissent comme le roi Hérode. En prime, on a toujours la présence du Diable en bouc qui remplace en quelque sorte les bœufs de l'étable où ce prophète est sensé être né.

Difficile de faire plus fort en terme de blasphème. Sans jamais tomber le moins du monde dans la vulgarité, l'artiste nous offre une scène somptueuse qui mériterait d'être connue dans l'histoire de la bande dessinée en général. On se prend une vraie claque ! C'est d'autant plus courageux de sa part que Lucifera provient d'Italie, pays très catholique. Pas sur aujourd'hui que la censure en laisserait passer autant.

Revenons à l'histoire principale. Comme si cela ne suffisait déjà pas à nous émoustiller, voilà qu'on apprend qu'une croisade en terre sainte se prépare pour reconquérir Jérusalem. Croyant avoir offensé Dieu à cause de son pacte avec le Diable dans le tome 1, Faust décide d'aller racheter ses fautes en y participant.

C'est ainsi que l'on quitte la Thuringe pour se rendre en Orient. Pendant la traversée, Faust se fait un ami appelé Godefroy de Brabant. A l'image de cet individu, il se rend compte que la plupart des croisés ne combattent en réalité par pour le christianisme mais plutôt avec l'intention de se remplir les poches. Comme le lui dit son compagnon « C'est seulement le prétexte grace auquel nos pillages vont être baptisés guerre sainte. »

Nous montrer cela immédiatement est une nouvelle fois intelligent de la part de Frollo. Ici, on veut insister sur la cupidité des gens et renverser une nouvelle fois les valeurs de l'Eglise en montrant que celle ci peut devenir un véritable fléau. C'est fin sans l'être trop de manière à ce que ce soit clair pour tous.

Une fois arrivé à destination, les pillages commencent. Faust est vite déçu du comportement de ses compères mais s'illustre en revanche lors d'un tournoi de chevalerie contre eux organisé en attendant de vraies batailles. Un guerrier revêtu d'une armure noire se révèle également très fort. Son identité demeure inconnue mais il ne fait aucun doute pour les lecteurs qu'il s'agit de Lucifera déguisée. En effet, la succube n'a guère apprécié le départ du médecin et telle qu'on la connaît, on imagine qu'elle le suivra jusqu'au bout du monde pour le protéger.

Tant de choses seraient encore à dire concernant ce tome incroyablement riche. Les actions s'enchaînent presque trop vite mais c'est dû au format des fumettis. Ici, on a guère le temps de souffler qu'on se sent embarqué avec les personnages. Pour certains, la note semblera sans doute élevée. Mais à mes yeux, ce 7eme numéro est un véritable régal !

Note : 8,5/10

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