The heroic legend of Arslan Tome 9

L'arc de Sindora touche à sa fin. Parce qu'il n'a pas accepté la défaite de son champion Bahadur face à Daryun et tenté une ultime rébellion, Gadhevi est condamné à mort. Livré à son frère par sa propre épouse Salima, il finit exécuté de la plus basse des manières. A présent, Rajendra peut enfin monter sur le trône.

On croit la situation alors complètement apaisée. Mais on a tort. En effet, même si il ne partage pas la lâcheté et la cruauté de son frère, Rajendra reste un être fourbe des plus opportunistes. Lorsque Arslan prend congé de lui pour rentrer à Parse, il effectue une dernière tentative en l'attaquant dans le dos. Heureusement, Narsus se montre encore bien plus malin que lui et déjoue facilement son piège, l'obligeant du coup à signer un traité de paix entre les deux pays pendant une durée de 3 ans.

Après toutes ses péripéties, Arslan et ses amis rentrent enfin à Parse. Une fois de retour à la citadelle de Peshavar, le jeune prince se met au travail pour affranchir les esclaves et leur offrir des terres comme il le leur avait promit. Mais ce n'est pas tout. Pendant qu'il se creuse la tête pour légiférer tout ceci, Narsus et Ghib enquêtent sur un sorcier qui hanterait la forteresse avec le sort du gardaq dans l'espoir de trouver une missive des plus importantes.

Pendant ce temps à Ecbatana, les choses ne vont pas très fort. Le roi Innocentis se montre toujours aussi éprit de la reine Tahaminé qu'il néglige tous ses devoirs. C'est donc son frère Ghisqar qui gouverne à sa place. Celui ci à fort à faire. Il doit neutraliser la menace que représente les templiers de l'évêque Bodin qui se sont repliés au nord dans la forteresse de Zabur. Mais si il envoit des soldats pour les affronter, comment défendra t-il la capitale parse de l'attaque d'Arslan qu'il attend prochainement ?

C'est là qu'intervient Himles. Conseillé par le marzbahn Sahm qui l'a reconnu comme son futur souverain, il accepte de s'occuper de cette tâche pour Ghisqar, mais à condition seulement de pouvoir lever sa propre armée de Parses avec l'argent des Lusitaniens. Ainsi donc, les deux dirigeants font coup double. L'un évite une guerre civile et garde ses forces regroupées en cas d'invasion tandis que l'autre se confère ses troupes personnelles parses qui seront intimement liées à lui si un jour il doit affronter Arslan.

En chemin pour Zabur, nous faisons la connaissance d'un géant nommé Qbad. Doté d'une force colossale, cet homme a autrefois combattu pour Andragoras. Mais depuis la défaite de ce dernier à Atropathènes, il a préféré déserter. Devenu un mercenaire vagabond qui loue volontiers son épée à n'importe qui contre un peu d'alcool, il ne perd pourtant pas l'estime de Sahm dont il est très proche.

Un mot sur ce nouveau personnage. Inconnu jusque ici, Sahm s'impose dans ce tome comme un homme avec qui il faudra compter prochainement. Fin, rusé et bon diplomate, c'est un peu le pendant de Narsus du côté d'Himles. Mais ce n'est pas tout. Sa conscience le ronge et si il a juré fidélité à Masque d'Argent, il compte bien savoir un jour toute la vérité sur la famille royale qui semble à chaque fois plus confuse.

En vérité, il ne se passe pas grand chose dans ce numéro qui fait un peu office de temps mort. On constate qu'il existe des divisions dans chaque camp et chez toutes les nationalités, ce qui rend l'histoire toujours plus complexe. Après Rajendra contre Gadhevi, on a maintenant en ligne de mire Ghisqar contre Innocentis sans oublier Arslan contre Himles. Ces conflits sont quasiment tout aussi importants que ceux opposant la Lusitanie à Parse, le monothéisme au polythéisme ou bien encore l'esclavagisme à l'abolition.

Arslan se montre une nouvelle fois très gentil puisqu'il gracie Rajendra pour sa trahison, lui prenant uniquement 50 000 pièces d'or au passage. On peut considérer ce geste trop miséricordieux car il sait qu'il devra certainement à nouveau l'affronter des années plus tard. En revanche, cette générosité qui le caractérise lui permet de s'attacher les services de Jaswant. Cela lui fait un soldat d'élite supplémentaire. Espérons qu'il aura l'occasion de briller car déjà, Faranghis, Astrid et même Ghib peinent à exister à chaque numéro.

Ce tome ne fait pas partie des meilleurs, c'est un fait. De plus, la qualité du dessin d'Hiromu Arakawa a baissé à nouveau. Il est don difficile de lui accorder une franche bonne note. Néanmoins, ce n'est pas une raison pour le blâmer car on peut être certain qu'il prépare en réalité le terrain pour une suite qui s'annonce grandiose.

Note : 6,5/10