Somali et l'esprit de la forêt Tome 2

Afin d'obtenir des informations sur les humains, Somali et le golem ont décidé de se rendre à la bibliothèque des magiciennes. Après avoir affronté de curieux poissons volants qui dévorent les pages des livres, ils finissent par faire la connaissance de la doyenne des lieux. Agée de plusieurs centaines d'années, cette dernière appelée Izolda Nevzora accepte sur son lit de mort de leur raconter le récit d'une de ses ancêtres.

Il y a très longtemps, la petite magicienne Feodora Nevzora a fait une chute alors qu'elle volait sur son balai et est tombée par hasard sur le territoire des hommes. Recueillie par des villageois, elle a fait connaissance d'un mystérieux golem noir appelé Paraiso qui vivait avec les humains et leur servait en quelque sorte de guide et de protecteur.

A cette époque, hormis ce géant de pierre, les hommes ne connaissaient pas encore l'existence d'autres créatures. Prenant Feodora pour l'une des leurs, ils l'acceptèrent parmi eux jusqu'au jour où ils découvrirent ses pouvoirs magiques. Dès lors chassée, la petite magicienne eut cependant le temps d'apprendre quelque chose d'important. Lorsqu'ils se retrouvent face à un être inconnu qui ne leur ressemble pas, les humains le considèrent illico comme un monstre et l'attaquent sans se poser de question.

Cette histoire fut pendant de très nombreuses années l'un des seuls points de contact entre les humains et les autres espèces. Mais en la relatant dans un livre, acte interdit par son ancêtre, Izolda a sans le vouloir encouragé de nombreuses créatures à venir échanger avec les hommes. C'est ainsi qu'eut lieu la guerre que l'on connait.

Ce flash back ressemble à s'y méprendre à la trame principale. Là encore, on voit une relation appuyée entre une fillette innocente et un golem. Le clin d'oeil est trop évident, Yako Gureishi a surement l'intention de nous offrir d'autres parallèles entre le passé et le présent par la suite.

Il n'empêche, ce flash back a beau comprendre plusieurs chapitres, il ne nous apprend quasiment rien en réalité. En dépit de ses 175 pages, ce tome 2 possède un scénario vraiment trop léger. On passe son temps à brasser du vent, et ce ne sont pas les mini affrontements ou courses poursuites qui vont amener un peu de piquant.

C'est handicapant. Certes, le dessin est toujours incomparable. Admirablement travaillé, détaillé à l'extrême et parfaitement régulier, il force le respect même si certains le trouveront peut-être surchargé. Néanmoins, l'auteur ne doit pas trop compter dessus et se cacher derrière. L'histoire et le rythme sont eux aussi très importants dans un manga. Espérons que Yako Gureishi aura retenu le message pour la prochaine fois.

Note : 7/10