Reine d'Egypte Tome 4

Suite à la mort de son mari, Hatchepsout se retrouve régente de l'Egypte. Son premier projet consiste à rénover l'antique cité Avaris. Dévastée lors de l'invasion des Hyksos 80 ans plus tôt, cette ville située tout au nord de l'Egypte n'est aujourd'hui plus qu'un champs de ruine. Mais la reine est fermement décidée à la reconstruire pour en faire un grand centre de commerce.

L'idée est séduisante mais ne plaît pas à tout le monde. Proche de la Méditerranée, Avaris est située à plus de 700 kilomètres de la capitale Thèbes. Trouver de la main d’œuvre acceptant de travailler si loin et des financements pour un tel projet ne s'avère pas chose facile, surtout quand les prêtres d'Amon s'y opposent. Et Hatchepsout s'aperçoit vite qu'en dépit de son statut de régente, elle n'a toujours pas les pleins pouvoirs sur l'Egypte.

Dans le même temps, elle doit veiller à l'éducation de son fils, le prince Djehouty. Malgré son jeune age, ce dernier est contraint d'assister aux assemblées politiques, ce qui l'ennuie beaucoup évidemment. Pour se distraire, il demande à être instruit aux arts militaires. C'est ainsi que les prêtres d'Amon lui dénichent un professeur très particulier nommé Sobek.

Officier de l'armée d'Egypte, Sobek est un jeune homme séducteur qui n'a pas sa langue dans sa poche. Et pour cause, dès sa première rencontre avec la reine, il a l'audace de la demander en mariage ! Si sa tentative est repoussée, Hatchepsout se surprend vite à apprécier cet individu qui semble si bien s'entendre avec son fils.

Ce n'est pas du goût de Semnout. Revenu au premier plan en tant qu'architecte du chantier d'Avaris sous la fausse identité de User, ce scribe ne voit en ce soldat qu'un espion des prêtres d'Amon destiné à charmer la régente et à semer la discorde dans son camp. Et malheureusement, il va bientôt avoir raison.

A force de s'entraîner au combat tous les jours, Djehouty finit par développer de plus en plus son agressivité. Si cela continue, il risque de devenir le portrait craché de son père. Hatchepsout sent qu'elle perd peu à peu de l'influence sur son fils mais elle ne sait pas comment endiguer le phénomène.

C'est alors qu'un accident survient au cours duquel Djehouty perd son œil gauche. Sobek lui demande d'exécuter lui même le petit garçon coupable de ce geste. Le pharaon obéit. Après cet épisode, son cœur se trouve changé. Devenu beaucoup plus froid et dur, il n'a déjà plus rien d'un enfant ordinaire.

Découvrant le vrai visage cruel de Sobek, Hatchepsout décide de le retirer de ses fonctions. Mais il est trop tard. N'ayant pas connu son père, Djehouty a prit ce soldat comme son modèle masculin et est maintenant beaucoup trop attaché à lui. Il s'oppose donc à sa mère. Ainsi donc à cause d'un seul homme, une dissension est née entre la régente et l'enfant pharaon qui les poursuivra tout au long de leur vie.

Ce quatrième tome est le premier d'un nouvel arc dans la vie d'Hatchepsout. Son design a changé. Ce n'est plus une jeune fille mais une vraie femme et elle porte maintenant une couronne qui lui confère des allures de majesté. En revanche, les autres vedettes féminines sont absentes. Aucune trace de Sothis et sans elle, l'histoire manque de piquant et d'érotisme. On a bien un chapitre consacré à la servante Tabia sur ses prétendus dons au chant mais il est plutôt insignifiant.

On aurait pu penser que la régente bénéficie d'un peu plus de puissance maintenant que Séthi n'est plus. Malheureusement, après avoir du subir l'autorité de son mari, Hatchepsout risque bientôt de se frotter à celle de son fils adoptif qu'elle a déjà promit en mariage à sa fille Néférourê. Comment va t-elle réagir face à ses récentes sautes d'humeur ? Saura t-elle se hisser au rang de pharaon comme elle l'envisage ? C'est ce que nous découvrirons au prochain numéro.

Note : 6/10