The werewolf next door

Réalisé en 2008, The Werewolf next door est un film qui traite comme son nom l'indique des loups garous. Ce monstre mi homme mi bête recèle un vrai potentiel et pourtant, il est loin d'être aussi exploité que d'autres mythes horrifiques tels que le vampire ou même les zombies. Dans de telles circonstances, The Werewolf next door se classe dans une bonne moyenne par manque de concurrence et se veut même innovants de par certains choix.

Jugez plutôt. Selon le mythe traditionnel, l'homme se transforme en loup garou à la pleine lune et il n'est pas forcément conscient de son état. Parfois, il subit même sa transformation qui plane sur lui comme une malédiction. C'est le cas notamment de Le loup garou de Londres. Mais ici, l'individu est un parfait méchant très fier de sa condition. Et surtout, il peut se métamorphoser à volonté grâce aux pouvoirs d'une amulette et à la peau d'un ancien criminel. C'est la première fois que je vois un loup garou s'aider d'un objet. De plus, il n'est pas tout seul. A ses côtés vit un chien noir peu recommandable mais qui lui obéit à la perfection et qui est lui aussi capable de se transformer en monstre, notamment si il se retrouve en difficulté. En revanche, le film reste fidèle au mythe d'invincibilité du lycanthrope. Pour le tuer, il n'y a quasiment qu'une solution : utiliser des armes en argent. Et pas forcément des balles.

Mais parlons maintenant de l'histoire. Une jeune fille de seize ans du nom de Loren jouée par la délicieuse Nina Dobrev découvre son nouveau voisin. Il s'agit d'un homme mystérieux et charmeur qui ne laisse personne insensible même si on peut le trouver un peu vieux pour une jeune fille. Celle ci va très vite se sentir mal à l'aise en le voyant et, après avoir enquêté sur lui, elle va découvrir qu'il s'agit d'un loup garou. Imaginez le choc. C'est d'autant plus terrifiant que cet individu du nom de Jared a jeté son dévolu sur elle. On vous laisse présager la suite.

Le film va donc se concentrer sur le duel qui oppose Jared à Loren. Cette dernière, bien qu'atirée comme tout le monde au début par son voisin, va vite se liguer contre lui. Elle est la seule à connaître son secret et, lorsqu'elle veut le partager avec la police, elle se fait copieusement remballer. Ajoutez à cela son petit frère Kyle qui devient très proche de son ennemi. Fort heureusement, la belle jeune fille ne compte pas du tout se laisser faire et va même réussir à se trouver des alliés : un jeune garçon amoureux d'elle et un acteur de séries d'aventures animalières qui se la joue à la Indiana Jones.

De son côté, Jared a tout pour réussir. Il est charismatique, intelligent et même vigilant. Pour preuve, il prend bien soin de se raser les poils de sa main afin que personne ne l'identifie. En plusieurs centaines d'années, il ne s'est jamais fait prendre. Aucun antécédent judiciaire. Au contraire, il apparaît comme un chic type qui séduit tout le monde avec facilité. Ce qui lui permet de commettre ses meurtres sans le moindre soupçon.

Mais, en réalité, Jared a un point faible. Hormis le fait qu'il craint le feu, il ne considère pas Loren comme une jeune fille ordinaire. Celle ci lui rappelle une autre qu'il a connu il y a bien longtemps du nom de Mélissa. Plutôt que de simplement la tuer, il veut la faire sienne et la rendre comme lui. Une louve garou en quelque sorte. C'est pourquoi il n'hésite pas à s'amuser et à prendre son temps avec elle. La terreur qu'il lui inspire lui cause même beaucoup de plaisir. Seulement, il n'a pas choisit n'importe qui.

Le film paraît parfois un peu lent. Il faut dire qu'on a pas beaucoup d'attaques à se mettre sous la dent et celles ci ne sont pas toujours très réussies. Le réalisateur Brenton Spencer prépare surtout le terrain pour l'affrontement final entre Jared et Loren. Au niveau des effets spéciaux, on ne peut pas dire qu'ils soient très réussis. La transformation du chien en monstre est informatisée, les maquillages de celle incomplète du petit ami de Loren dégoutants. Quand à la face monstrueuse de Jared, elle se limite principalement à un joli masque en latex et à une peau de fourrure.

En revanche, un des gros points forts du film est son casting. Tous les acteurs se montrent à la hauteur, et en particulier la magnifique Nina Dobrev. Vedette de la série télé The Vampire Diaries, elle sera surement appelé à se faire un petit nom dans le milieu du septième art, surtout qu'elle n'a que 22 ans (19 à l'époque du film). Quand au loup garou charmeur, il est interprété par Peter Stebbings avec brio.

The werewolf next door ressemble plus à un téléfilm qu'à un produit pour le cinéma, la faute à un budget qu'on ne devine pas à la hauteur. Pourtant, le réalisateur bricole de son mieux pour le rendre intéressant. Si il ne joue pas la carte du sang ni celle de l'érotisme qui permettent souvent de combler quelques lacunes, il se débrouille pour sauver les meubles. On lui doit entre autre un humour assez simple mais efficace sur quelques séquences.

Note : 5,5/10